Le référendum lancé par le MCG contre un crédit
complémentaire de 3,7 millions de francs pour des
amé-nagements liés à la piétonnisation de la rue de Carouge en
Ville de Genève n'a pas abouti. Le parti a récolté 2500
signatures, alors que 3200 étaient nécessaires. La Ville veut
fermer la rue de Carouge à la circulation automobile entre le
rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, en
supprimant la voie de circulation et une centaine de places de
stationnement. A la place, une piste cyclable sera créée et
les voies du tram seront mises aux normes. Elargis, les
trottoirs ac-cueilleront une soixantaine d' arbres. Un crédit
de 8,1 millions a été voté en juin 2021, puis un crédit
complémentaire de 3,7 millions concernant les aménagements
dans les rues adjacentes, où des accès et des places de
livraisons pour les com-merces seront aménagés. C'est contre
ce crédit. accepté par tous les partis au Conseil municipal, à
l' exception du MCG et de l'UDC. que le MCG avait lancé un
référendum. Qui a échoué. Tant mieux. Mais faut s'attendre à
ce que le nombre de signatures nécessaires pour faire aboutir
un référendum municipal, qui vient d'être réduit, le soit
encore une fois. Au moins en Ville de Genève et pour le MCG.
Faut aider les plus démunis, c'est un devoir politique.
Surtout si en plus ça nous aide aussi pour nos propres
référendums et initiatives...
L'anglais est la première langue non nationale la
plus fréquemment utilisée en Suisse : en 2019 déjà, elle l'était
par 45 % de la population (encore qu'il faille plutôt entendre
par «anglais» le globisch, ce machin qui utilise les mots
anglais les plus fréquemment utilisés dans les media et les
aéroports...). Et en 2022, ce pseudo-anglais était la langue
principale de 11,8% des habitants de Genève, 9,1% de ceux du
canton de Vaud, 12,5% de ceux de Bâle-Ville, 10,8 % de ceux de
Zurich et plus de 14% de ceux de Zoug. Et 75% des 15-24 ans de
Suisse sont confrontés au moins une fois par semaine dans les
media et les réseaux (a)sociaux. On aurait plutôt pensé que
c'était une fois par jour, vu le poids du conformisme
linguistique régnant. Mais faut pas s'inquiéter, nous dit-on:
l'anglais ne menace pas les langues nationales dans leurs
propres espaces. Elles ont même tendance à y progresser, voire
pour le français, à progresser à ses marches, comme à Bienne, où
la proportion de francophones est passée de 38,7% en 2002 à
40,1% en 2012 et 43,4% en 2022, en même temps que la popu-lation
de la Ville progressait sensible-ment après avoir chuté à 48'000
ha-bitants: elle atteint aujourd'hui 57'000 habitants grâce à
l'arrivée d' une population venue de Vaud, Neuchâtel et du Jura,
et d'une popula-tion étrangère (33,1 % des résidents) dont une
part croissante est africaine et plus souvent francophone que
germanophone. Et comme les franco-phones sont moins nombreux à
quitter Bienne que les germanophones, que les «communautés» se
mélangent de plus en plus, que le refus d'user de l'anglais
comme langue de communication est assez général, comme celui de
préférer le hochdeutsch au bärntûtsch, le français progresse sur
l'allemand. What are we complaining, huh?
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