Brèves de comptoir
Le président du syndicat des polices municipales, un agent de celle de la Ville de Genève, avait écopé d'un avertissement de la part de la Ville, en raison de propos acerbes à l'égard de collègues et de sa hiérarchie. Il a fait recours, et a gagné en justice : sanctionné en automne 2023, il l'avait été pour des propos tenus cinq ans avant. Et donc prescrits. Comme quoi, si on veut s'en prendre à des responsables syndicaux (pas des secrétaires syndicaux, des responsables militants), faut pas attendre cinq ans, faut battre le militant quand ses propos sont chauds. Ou alors, on laisse tomber, c'est mieux : on laisse tomber.
Le 29 novembre, le Conseil municipal de la
Ville de Genèce acceptait une motion de la gauche demandant au
Conseil administratif d'appeler «au cessez-le-feu immédiat et
sans condit-ion, au respect du droit international et à la
facilitation de l'aide humani-taire aux populations civiles
dans la bande de Gaza», d'inviter le Dé-partement fédéral des
Affaire étran-gères à «proposer sans délai les bons offices de
la Suisse en vue de l'ou-verture de négociations pour un
ces-sez-le-feu immédiat, la levée de l'état de siège et du
blocus de Gaza, la libération des otages du Hamas et des
détenus administratifs d'Israël et la mise en place d'une aide
d'urgence humanitaire», ainsi que de «rejoindre les réseaux
des villes en faveur de la résolution pacifique du conflit
israélo-palestinien à Gaza et en Cisjordanie». Le 11 janvier,
le Conseil administratif a répondu qu'il acceptait ces
deman-des. Il avait déjà condamné à la fois les «actes
terroristes commis par le Hamas le 7 octobre», la réponse
«tota-lement disproportionnée» d'Israël», la violation de
«nombreuses dispositions du droit international» accom-pagnant
cette offensive. Le Conseil municipal avait pour sa part voté
un crédit budgétaire extraordinaire de 500'000 francs pour
soutenir les activités du CICR auprès de la popu-lation civile
palestinienne. Le Conseil administratif enverra donc, au nom
de la Ville de Genève, un courrier au Département fédéral des
Affaires étrangères «pour l'inciter à appeler au cessez-le-feu
immédiat et sans con-dition, au respect du droit
interna-tional et à la facilitation de l'aide humanitaire aux
populations civiles» de Gaza, et envisage de rejoindre les
réseaux des villes en faveur de la résolution pacifique du
conflit israélo-palestinien à Gaza et en Cisjordanie. Et voilà
de bonnes choses de faites. Et de bonnes paroles dites.
La commune friquée de Cologny voulait pas payer pour soutenir des communes non friquées, et s'opposait donc à un renforcement de la péréquation financière intercommu-nales, impliquant une augmentation de la contribution des communes friquées. Elle avait donc fait recours à la Cour de Justice, qui a rejeté son recours. Au motif que la péréquation financière est de la compétence exclu-sive du canton. Et que la commune n'a rien à dire. Elle n'a qu'à payer. On devrait protester vu qu'on est communalistes ? Ben non, justement, on proteste pas, vu que la péréquation financière, c'est entre les communes qu'elle s'applique. Et donc que Cologny ne paie pas le canton, elle paie pour d'autres communes, plus pauvres.... Bref, la péréquation, c'est de la solidarité. Mais évidemment, «solidarité avec Onex», c'est pas traduisible en dialecte colognote.
La ville de Zurich a versé par erreur deux fois
les salaires de février à ses employés. L'enthousiasme est à
son comble parmi ces derniers. Et la grogne à son comble au
sein de la fonction publique municipale gene-voise. Genève
dépassée par Zurich, alors que la droite municipale gene-voise
ne cesse de couiner que le statut de la fonction publique de
la Ville de Genève est le meilleur du monde? Inacceptable. Il
faut réagir.
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